Je prendrais bien une part d'un autre monde pour 2020

Publié le par Sophie COCARD

Parfois, j'ai l'impression de passer dans une autre dimension, de ne plus comprendre ce qu'il se passe autour de moi. 

C'est la réaction que j'ai eu, par exemple, à la mi décembre, lorsque la chambre de commerce invitait à une réunion sur " la guerre économique et numérique". La guerre économique, c'est le modèle sur lequel se fonde notre société, le capitalisme. Vu le bien (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) que nous en retirons, il serait peut-être urgent de virer à babord avant de rencontrer un écueil,  non ? Qu'attendons nous pour bouger ? Encore plus de victimes du réchauffement climatique, un énième constat sur la perte de la biodiversité ? 

Et s'il nous faut vraiment des chiffres pour ouvrir les yeux quant à la menace qui se rapproche, il suffit d'écouter le rapport de l'association britannique Christian Aid qui dénombre quinze catastrophes naturelles à travers le monde, d'une ampleur inouïe, et dont le coût de chacune, selon le calcul de cet organisme, est de un milliard de dollars au minimum. Voilà assurément un chiffre qui devrait interpeller celles et ceux qui ont doutent encore qu'il faille investir un maximum dans le domaine de l'environnement. 

Parler de la guerre économique, c'est conforter ce système dans lequel les énormes groupes mangent les grandes entreprises qui elles mêmes mettent les petits commerçants en pièces (les petits commerces et toute la vie du village ….). 

Les économistes prétendent depuis des années que le système est à bout de souffle. Alors, pourquoi ne pas anticiper et s'adapter ? Beaucoup d'espèces, dans la Nature, le font. Serons nous de celles qui, par notre immobilisme et notre incapacité à nous adapter, périront ? Si nous ne le faisons pas, ce ne sera pas une guerre économique qui nous menacera mais bien des guerres pour l'eau comme certains pays le connaissent déjà, pour se nourrir, pour couvrir nos besoins de base. 

Incompréhension également lorsque j'avais entendu le nombre croissant par rapport à l'an passé de transactions lors du Black Friday ! Alors que des associations organisaient le " Block Friday " pour dénoncer la surconsommation et les dangers pour la planète, d'autres faisaient chauffer la carte. Pourquoi ? Ah, pour préparer les cadeaux de Noël ? Hum …. étant donné que la revente des présents de Noël est devenue une habitude depuis quelques années, pourquoi se donner le mal d'en faire? Et pourtant, c'est si agréable de choisir pour celles et ceux à qui on tient.

Un livre en triple exemplaire, une invitation au restaurant du steak offert pour un végétarien, il y a évidemment des cas où échanger un cadeau n'est pas choquant. Mais visiblement, ce ne sont pas des erreurs de présents qui sont nécessairement à l'origine de la revente.         Ainsi, rien que sur la plateforme Rakuten, 500 000 annonces étaient déposées en une demie journée, soit 200 000 de plus que l'an passé !!!

Au lieu de marcher sur la tête, nous ferions mieux de nous mettre un peu de plomb dans la cervelle, offrir un peu de soi aux autres et à notre Mère la Terre. 

Allez, nous avons joué les apprentis sorciers et les cascadeurs jusqu'en 2019. Pourquoi ne pas prendre de nouvelles résolutions pour 2020 en changeant les règles du jeu pour qu'enfin, nous nous sentions riches, non pas d'euros ou de dollars mais bien d'amour, de fraternité.

A l'année prochaine !

Sophie COCARD 

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