Mes pensées tourbillonnent, libres comme le papillon

Publié le par Sophie COCARD

La liberté, un mot empreint d'histoire et de luttes pour l'obtenir. Montesquieu la chérissait et les tailleurs de pierre l'ont inscrit sur les frontons des mairies. La culture vibre de liberté lorsque l'écrivain défit les règles d'écriture en y imposant son propre style. Des femmes pionnières se sont battues pour dépasser les convenances sociales de l'époque en prenant des pseudonymes masculins pour signer leurs écrits, en s'imposant dans des disciplines où il était inconcevable qu'une femme s'y trouve. Certains peuples ne l'ont pas. Ils en connaissent juste la définition dans un dictionnaire, pas dans leur vie. Ils en rêvent mais s'ils la prennent, ils en meurent. Dans ces pays, seul le dictateur a la liberté de diriger, et d'imposer son bon vouloir au reste de la population. 

La liberté est régie par la législation, les règles de vie sociale. Par soi-même aussi. Etre différent, c'est être libre de ne pas suivre le chemin tracé par la mode ou le mode de vie commun  basé sur la surconsommation. C'est vouloir se détacher d'un système dans lequel on se retrouve si vite enfermé. La liberté, elle est évoquée à tout bout de champ dès qu'on a besoin d'une justification (un peu comme la nature dont on se rappelle quand il est question de justifier une augmentation ou certains types de projets par exemple ....). Du coup, c'est un mot qui est devenu d'une grande banalité, balancé au hasard du vent, entre l'apéritif et le plat de résistance, un mot fourre-tout qui veut tout dire jusqu'à ne plus rien dire, des mots utilisés par certains politiques pour briller en société. 

Et pourtant, elle mérite mieux que cela, non ?

Sophie COCARD. 

Publié dans CITOYENNETE

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