SANTE : DES MEDECINS VOLANTS ENTRE NEVERS ET DIJON ...

Publié le par Sophie COCARD

Les informations se succèdent à la vitesse grand V, et il est parfois difficile de suivre. J'aimerais revenir sur une nouvelle qui m'avait alors laissé perplexe. 

Depuis le 26 janvier dernier, des médecins du centre hospitalier universitaire de Dijon et des médecins libéraux dijonnais se déplacent en avion jusqu'à Nevers. Cette solution pensée par le maire de Nevers est censé aider les patients situés dans un désert médical. 

Soit, le trajet est plus rapide puisque pour parcourir les 180 kilomètres nécessaires, il faut compter 35 minutes de vol contre 2 h 30 de route. Mais l'aspect financier me déroute quelque peu. En effet, un aller-retour en avion coûte 670 euros la place, soit 5 200 euros l'aller-retour pour un avion au complet (8 médecins). Mais apparemment, ce serait plus économique que d'embaucher des intérimaires. Enfin, à ce qu'affirme Denis Thuriot, maire (Renaissance).

D'ailleurs, l'élu balaie aussi le problème de la pollution atmosphérique en expliquant que " le respect de l'environnement, on essaie de le faire. Mais la priorité, c'est la santé des Nivernais." Pour moi, cet argument ne tient pas la route. On ne peut pas faire passer la santé avant l'environnement. Les deux aspects sont d'égale importance puisque l'un va de paire avec l'autre. Il suffit de voir le nombre de morts chaque année à cause de la pollution.

Un chiffre est à retenir : un trajet en avion émet 1500 fois plus de gaz à effet de serre qu'un déplacement en train. Et honnêtement, arrêtons de marcher sur la tête. On ne peut pas interdire, d'un coté, les vols intérieurs courts sur le territoire, et commencer à faire des exceptions. Il suffit de prendre le cas des pesticides et des dérogations pour voir où cela nous mène ....

Le fait que d'autres villes que Nevers soient séduites par ce pont aérien de médecins m'inquiète. Pourrait-il devenir une norme ou rester une exception ? Pour pallier aux déserts médicaux, il va falloir prendre des décisions fortes et nationales. Je crois qu'il est mauvais que chacun, dans son coin, " bricole " des fausses solutions, mette un pansement sur une jambe de bois, déplace le problème et en créé d'autres.

Je regrette que quelque soit le domaine, nous ayons perdu l'habitude (et malheureusement, je suis consciente que cette époque puisse difficilement - voire jamais - revenir) de penser collectif. Ah, c'était le bon temps ....

Sophie COCARD, bien songeuse. Et cela tombe bien, c'est l'heure d'aller me reposer ! Bonne nuit :)

 

Parmi mes sources : www.tvinfo.fr ; www.rtl.fr ; www.tf1info.fr ; www.francetvinfo.fr

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